L'almanachronique

Hello les blogos ! Keuf Keuf la blogose !

À l’occasion de l’anniversaire de sa naissance un 28 juin 1907 à Genève, j’évoque ici Paul-Émile Victor, le célèbre explorateur, ethnologue et tutti quanti, spécialiste des expéditions polaires, faisons une expérience.

Prenons un Inuit et un Polynésien.

Transférons l’Inuit en Polynésie et le Polynésien au pôle Nord.

Offrons un pastis-rhum sur la plage de Bora-Bora à l’Inuit et offrons un jus de phoque fermenté sur la banquise au Polynésien.

Observons.

Au bout d’une heure, l’Inuit demande un esquimau olive-farigoulette, reprend un pastis-rhum, danse un zouk endiablé et devrait en pleine période MeToo reluquer le saint fondement de Papeete, la serveuse du rade Maupiti-Cook, célèbre pour son cocktail Bora-Bora, rhum-vodka-ananas-TNT.

Au bout d’une heure, le Polynésien meurt.

Conclusion : alors que les deux régions devraient disparaître de la surface du globe d’ici peu, notons tout de même que Bora-Bora, c’est mieux que La Bourboule.

Sûrement la chaleur et l’ambiance.

Hello les blogos ! Ksss Ksss Ksss la blogose !

Cet été 2022 va être épatant.

Non seulement les Français, et les Européens, atteignent des records d’intention de départ en vacances, après deux années de Covid de sens, mais on enregistre également une pénurie d’emplois, pour le coup non-pourvus, dans tous les domaines liés au tourisme de masse. Serveuses, serveurs, cuisinières et niés, chauffeurs, médecins et urgences dans les hôpitaux des côtes littorales, j’en passe et des plus serviles. Ajoutez à cela l’inflation, la pénurie de moutarde et d’huile de tournesol, bonjour les frites estivales !, le réchauffement climatique appelé canicule exceptionnelle, les restrictions touristiques de lieux sensibles de type calanque de Sugiton à Marseille, la guerre ultra-médiatisée au Yémen, l’irrésistible bordel dans l’hémicycle du palais Bourbon, des piqûres mystérieuses et quelques recrudescences de maladies assez sympathiques, sixième dose et septième vague à l’âme, et vous aurez un superbe cocktail pour une détente estivale absolue.

La rentrée risque d’être très « gilet jaune », voire assez communarde.

Restons sur l’été 2022.

Corse, Bretagne, Côte basque restent de loin les lieux privilégiés des Français. J’envie les autochtones. L’ambiance semblera aussi joyeuse et animée qu’une marche des libertés à Istanbul. Avec en sus les délicieux conseils des connards-écrivains-guides qui nous délivrent leurs coins sauvages-préservés à ne pas manquer. Quant aux festivals, 36 000 communes, 36 000 festivals, ils font le plein. Prenons le HellFest. Cette année, afin de rattraper les annulations précédentes, deux festivals en deux week-ends successifs, résultat, à peu près un demi-million de personnes, imaginez dès lors l’assainissement et le traitement des chiottes surgavés, le nombre de gobelets écoresponsables et l’exaspération finale quand tu tentes de retirer ce putain de bracelet plastique orange trop serré à ton poignet tuméfié par les piqûres de moustiques tigre-pangolin.

J’envie également l’effervescence placide dans les lieux de résidence tels que Airbnb, campings, gîtes ruraux et ClubMed, voire peut-être ClubLidl pour vraiment se loger pas cher et dégueu. Quant à toutes celles et ceux qui iront becqueter cet été dans ce si beau pays de la gastronomie qu’est la France de Borne, ne comptez pas grailler au-delà des heures de repas, c’est-à-dire le midi, entre midi et midi dix, le soir entre 19H30 et 20H11. Le kébab « Chez Robert et Mouloud » restera quant à lui ouvert jusqu’à minuit douze.

Hmmmmmm !

L’été 2022 ? Épatant !