Hello les blogos ! What’s up the blogose ?
L’éphéméride du jour :
Saint Maxime (II°siècle)
"Magistrat romain, esprit fort,
Il fut converti par deux frères
Qu'il avait condamné à mort.
Ils furent mis tous trois en terre !"
14 avril 1696 :
Forte d'un esprit pointilleux et soucieuse d'une organisation méthodique dans son existence à tout instant, Madame de Sévigné meurt au pied de la lettre.
14 avril 1865 :
Alors qu'il s'apprêtait à se détendre en compagnie de sa femme au théâtre, Abraham Lincoln est assassiné d'un coup de revolver dans la nuque. Et après on dira que la culture est essentielle…
14 avril 1912 :
Naufrage du Titanic
14 avril 1913 :
Tatie nique. C'est un naufrage !
Le dicton du jour :
La semaine sainte est toujours
Mouilleuse et venteuse !
Hmmmm...
Hello les blogos ! Tirelii Tirelii la blogose !
Le 13 avril 1695 à Paris mourrait Jean de La Fontaine, fabuliste fabuleux. Rendons hommage à ce trublion philologue.
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les autres de la terre,
Les hommes (puisqu’il faut les appeler par leur nom)
Capables d’enrichir en un jour les plastrons,
Faisaient aux animaux la guerre.
Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés.
Le lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le ciel a permis
Pour nos âmes cette infortune ;
Que le plus coupable d’entre nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force mectons.
Que m’avaient-ils fait ? A part me chasser ?
Trois fois rien. Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ;
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger mectons, braconniers, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Moi-même j’ai boulotté leurs poules parfois,
Mis en rage par un virus leur cœur de bois.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tique, ni du moustique, ni des autres nuisances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gueux querelleurs, jusqu’aux simples mutins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Âne vint à son tour et dit : - J’ai souvenance
Qu’un beau jour, à part brouter, j’ai porté un moine,
Puis j’ai mené un beatnik à Jérusalem et je pense
Quelque diable aussi me poussant, idoine,
J’eus porté je crois un commerçant au marché.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un loup de Wall Street prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce servile, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa soumission zélée fut jugée un cas pendable.
Porter ces couillons ! Quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.