Hello les blogos ! Millo Diù v'là mars ma blogose !
Après un hiver rude, les froidures ardentes, les engelures outre'cuisantes, les pluies incessantes et néanmoins salvatrices et nourricières, après le blues de janvier, le vague à l'âme de février, le bourdon des cons côtoyés, la pauvreté des culs néophytes et l'inappétence des molles inconnues, après les tempêtes, les ouragans sans gêne et sans gaines, le relâchement des neurones transis, la négligence rachidienne, la caducité institutionnelle, les scrotums rabougris et la mortelle nouveauté culturelle, après bien des peines, des souffrances et des châtiments sans fondement, après tous ces crabes qui rognent inlassablement les galbes intérieurs de nos bides mafflus, après les afflictions passagères et les douleurs sourdes, après moi le déluge, après vous pauvre conne, après tout et après tout cela :
MARS et ça repart !
Hello les blogos ! Grumph Grumph la blogose !
L'homme est minéral, zoophyte ou végétatif. Il est pierre, éponge, écorce. On le croyait animal, il n'en est rien. Du moins, il n'en est plus.
Une nouvelle en ce début d'année, alors que nous fêtons en ce jour mars, a titillé nos cellules sans pour autant susciter l'intérêt qu'elle aurait dû escompter. N'a-t-on pas appris en effet, que d'ici vingt-cinq à cinquante ans, la plupart, pour ne pas dire la totalité, des primates aura disparu. Adieu gorilles, gibbons, lémuriens, orangs-outans et autres bonobos. Une extinction révélée, en un rythme et une ampleur jamais égalés, en raison des activités humaines, et notamment l'agriculture. Avec, comme exemple, à Bornéo et à Sumatra, la production d'huile de palme qui, entre 1985 et 2007, aura grignoté l'habitat des orangs-outans de près de 60%*. Un p'tit effort encore Nutela ! Une nouvelle, que l'on pourrait qualifier de terrible, de tragique, voire d'apocalyptique, si ce n'était en fait une nouvelle, nous autres ex-anthropoïdes, bien plus terrifiante que ce qu'elle sous-entend. Nous allons, darwiniens dans l'âme, réussir à éliminer nos autres "nous". Une prouesse funèbre ! Et si, en cette perspective de célébration mensuelle, nous signifions mars, ou plutôt Mars, souvenons-nous que ce dieu fut celui de la guerre. Une guerre que nous gagnons allègrement contre les autres, les animaux, les végétaux et parfois certains de nos semblables. Gloria victis ! Et que fait-on ? Nous soulevons-nous ? Nous révoltons-nous ? Entendons-nous seulement cette nouvelle et les mots qui en sont énoncés ? Que nenni. Rien. Des nèfles et le néant. L'homme, paradoxal et singulier, persiste, s'obstine et s'étend. C'est alors qu'il opte pour les ténèbres, qu'il estime sa suffisance. Il vote ou votera prochainement, distingue telle ou telle abomination, conspue tel olibrius, malmène tel hâbleur et con, se plaît à mesurer son salaire au regard de ce que gagne son voisin, repeint ses volets, hue le voleur de pomme, se plaint de la fermeture des échoppes le dimanche, considère la moue ou le cul d'un confrère ou consoeur en maugréant, achète et revend sur un bon coin exemplaire et idéal. Il est beau et se plaît à l'être. Les singes ? Des primates ! Qu'ils disparaissent ? Il en sera de même pour lui. A quoi bon pester ? Tel est le sort immuable du vivant. Mais peut-être qu'un jour, l'homme prendra conscience de sa folie, de son absurdité. Quand un jour, un zoologue, canin et chafouin, prononcera une nouvelle extinction, une disparition infrangible, celle des bichons maltais. Alors, des hordes de poufiasses atrabilaires, fardées et ripolinées chez Lan'conne, défileront dans les rues chaudes du 16ème pour se révolter l'anus de tant d'injustice, de tant d'horreur. Alors oui, l'homme renaîtra. Il redeviendra animal, mais pas que.
Vivement !
*Le Monde du 18/01
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